We Need To Talk Kid.-----------------------------------
<< Papa, je veux travailler dans les forces de l'ordre, comme agent de terrain si possible. >> Postée devant la télé, cachant le match de football américain à son père, ce dernier regarda Callixte fixement pendant un bon moment avant de répondre à sa requête.
<< Non. >> La jeune femme ne parut pas surprise de sa réaction et elle avait déjà préparé ses arguments.
<< Je sais dans quoi je me lance. Je sais que ça ne va pas être facile. Je sais que c'est un métier à risque... Mais je veux faire ça quand même ! Je pense être assez grande pour décider de ce que je dois faire, j'ai bien réfléchis et je ne changerais pas d'avis, quoi que tu dises. >> << Tu as tord. Tu ne sais absolument pas dans quoi tu t'embarque ! Tu ne sais pas à quel point c'est dur ou risqué ! Tu n'as pas idée des horreurs auxquelles on peut avoir à faire ni à quel point c'est dur de ne pas toujours réussir à sauver des gens, à en voir mourir d'autres... Non ! Non, tu n'iras pas dans cette branche. >> Il avait débité tout cela d'un ton ferme, très assuré, on voyait qu'il connaissait son sujet. En effet, le père de Callixte fut, dans le passé, un membre de la CIA. C'est sans doute pour cela qu'elle a eu envie de se lancer là dedans.
<< Je comprends ton point de vu. Je sais que tu as souffert de ce métier, mais ça ne me rebute pas. Encore une fois, ce que tu veux m'importe peu, j'ai déjà pris ma décision. >> << Si ta mère pouvait voir ça... Tu la décevrais beaucoup. >> << Papa, maman est morte ! Tu n'arriveras pas à me faire culpabiliser. >> << Puisque tu n'en fais qu'à ta tête, pars. Pars affronter les psychopathes de ce monde. >> << Très bien. >> Ils se défièrent une dernière fois du regard et Callixte se détourna, allant faire son sac. Il lui avait demandé de partir, elle n'allait pas se faire prier, malgré la souffrance que cette décision pouvait provoquer chez elle.
<< Alors ? Pas trop flippée de rentrer enfin dans le feu de l'action ? >> Sur le siège passager de la voiture, Callixte allait participer à sa première véritable action de terrain.
<< Pas du tout : Impatiente ! >> C'est vrai qu'elle était impatiente, mais effectivement, elle avait cette petite boule dans le ventre, celle synonyme à l'angoisse. Après tout, elle allait devoir gérer une prise d'otages... Peu de gens pouvait affirmer en avoir fait autant. On avait déjà prévenue Callixte que la plupart du temps les opérations de ce genre se terminaient mal, souvent avec des otages blessés, voir tués. D'habitude ce n'était pas à eux d'intervenir dans une telle affaire, plutôt au FBI ! Néanmoins, cette fois l'histoire les concernaient puisqu'il s'agissait aussi d'Human Intersect... Elle n'en savait pas plus, n'étant pas encore jugée assez compétente pour avoir toutes les informations. Au fond, pour le moment, elle s'en fichait pas mal ! Elle savait déjà tout ce qui pouvait lui être utile, c'est à dire les armes utilisées, le nombre environ de ravisseurs et d'otages... Bref, pas besoin de connaitre le fond de cette histoire pour intervenir. Les agents de la CIA arrivèrent sur la scène de crime, celle ci déjà bien entourée avec la police municipal, le FBI, les journalistes... Bref, un beau comité d'accueil pour les truands à l'intérieur du bâtiment. C'était à l'intérieur de ce bâtiment - la banque - que se déroulait la plus grande partie de l'action. La craintes de toutes les équipes regroupées autours du lieu était d'entendre des coups de feu, peut être significatifs de la mort d'un otage ; chose que tous voulaient absolument éviter.
Contrairement à ce qu'elle avait imaginée, Callixte ne fit pas grande chose. Elle restait postée devant le porte de la banque, attendant que les terroristes sortent ou qu'ils relâchent un des otages. Au final, il ne fallut pas longtemps aux malfrats pour se rendre, certainement abasourdis par toutes les forces déployées pour leur arrestation. Lorsqu'ils passerent la porte, elle leur braquait son arme dessus, mais rien de plus. Ils se mirent à plat ventre sur les ordres d'un homme qui était lui aussi posté devant la porte, et le FBI les emmena. Rien de bien exceptionnel en fait.
Sur le chemin du retour, c'est son supérieur qui engagea a nouveau la conversation.
<< Tes impressions Cal' ? >> << Et bien, j'avais imaginée quelque chose de plus...musclé. >> << T'inquiètes pas, ça viendra. >>